Soie - Alessandro Baricco
L’auteur: Alessandro Baricco (né en 1958) est un auteur italien.
Le livre: Nous sommes dans les années 1860, en France. Hervé Joncourt décide d’embrasser le métier de sériciculteur: il élève des vers à soie pour en recueillir le précieux tissu. Hélas, une étrange maladie se déclare: tous les oeufs de vers à soie qui lui arrivent sont contaminés. Mais son mentor, Balbidiou, sait qu’il existe un pays, de l’autre côté du monde, où l’on produit la plus belle et la plus fine soie au monde, un pays tellement fermé qu’aucune maladie n’a pu contaminer leurs vers à soie. Hervé Joncourt quitte donc sa femme Hélène pour traverser toute l’Europe, toute l’Asie, et atteindre le Japon.
Très court, ce roman ne se lit pourtant pas à la va-vite tant il faut apprécier l’ambiance qu’il dégage. C’est une histoire lente, envoûtante, racontée à la manière de ces contes lointains, où les mots se répètent pour mieux entrer en vous comme une incantation. C’est le choc d’un XIXème siècle français en plein essor commercial et un Japon encore archaïque et poétique où la guerre fait rage. Car s’il faut passer pas des contrebandiers pour mettre pied au Japon et surtout pour en sortir avec les oeufs de vers à Soie, c’est un autre monde, où les oiseaux vous montrent votre destin, où l’eau du bain ressemble à de l’huile tant elle est douce. On ne saura pas vraiment pourquoi Hara Kei, le Japonais qui accueille Hervé, accepte de lui fournir des oeufs et fait de lui “son ami français”. On ne saura jamais vraiment non plus qui est cette femme au visage de jeune fille et aux yeux qui n’ont pas une forme orientale, mais qui lui fait passer un unique message: “revenez, où je mourrai”. Cet amour a-t-il vraiment commencé? Tout en impressions, en touches, ce roman se ressent plus qu’il ne se lit.
La note de Mélu:
Une parenthèse lucide de douceur, sensualité et poésie à tous les niveaux.
J’ai vu que Liliba en a fait un coup de coeur, Cynthia en a été émerveillée, et bien d’autres lui ont donné d'es avis élogieux.
Titre original: Seta (traduit de l’italien)
28 / 52