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Ma bouquinerie
16 mars 2012

G 229 - Jean-Philippe Blondel

G 229L’auteur: Jean-Philippe Blondel (né en 1964) est un écrivain français, également professeur d’Anglais dans un lycée.

Le livre: Quand on est prof, une salle à soi, c’est un luxe. Un trésor. Lorsqu’on annonce à notre narrateur qu’il occupera la G 229, il n’en semble pas convaincu. Pourtant, il va s’en passer, des choses dans cette salle. Dans un lycée de province, pas spécialement difficile, qui ne fait pas parler de lui, il y en a pourtant des choses à dire sur ce métier. Il le rejoint très jeune, à vingt-cinq ans, et voilà dix-huit ans qu’il enseigne dans la même salle. Lassitude? Dégoût? Schizophrénie?  Car le proviseur lui a dit: “il faut manier le “on” et le “je”. Evidemment, il en voit défiler des élèves, des cancres, des timides, des amoureux, des sérieux… Il en voit défiler des copies. Il en voit défiler des parents. Et pourtant, chaque anecdote est unique et on ne peut échapper à une sorte de nostalgie permanente.

Je ne sais pas trop comment prendre ce livre. Ni revendicateur, ni dénonciateur, ni autobiographie puisqu’il s’affirme comme un roman, il est pourtant une remarquable tentative d’exprimer avec toutes ses nuances ce qu’on ressent quand on enseigne depuis vingt ans, que l’on a été aimé, encensé, détesté, maudit, recherché, demandé, conspué, quitté, et qu’on ne s’y habitue jamais vraiment. Contrairement à un Daniel Pennac, Jean-Philippe Blondel n’aborde même pas la réussite de ses élèves: est-il un bon prof? arrive-t-il à les faire travailler, à leur faire aimer l’école? Peu importe. Ici, ce sont les anecdotes de l’école qu’il raconte, ce qui en fait un lieu de vie, ce qui rend le professeur membre à part entière de sa classe quand il fait le clown, perd ses affaires, se cogne contre le bureau. Qui explique à ses élèves les faits d’actualité. Qui s’amuse à regarder les amoureux qui se cherchent du regard dans la classe. Ou qui raconte l’inévitable séparation due aux mutations, les rêves de grandeurs qui se taisent petit à petit lorsqu’on se rend compte que finalement, là, au fin fond de la cambrousse, on n’est pas plus mal qu’ailleurs.

La note de Mélu:

Note 4

Un livre tendre et sympathique.

bannière 52 livres

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Commentaires
M
@ Loo: oui, il a un certain succès, moi c'est "Blog" qui m'intrigue, à l'occasion. Le style est très agréable.
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L
Après avoir découvert l'auteur avec Le baby sitter je me suis promis de poursuivre avec G229. Il plaît beaucoup ce titre.
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L
Ok, à l'occasion ! :)
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M
Oh, tu es cruelle... Mais je te pardonne. Si tu le recroise aujourd'hui, passe-lui le bonjour d'une collègue ;)
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L
Je note le titre.<br /> <br /> J'ai vu l'auteur aujourd'hui et échangé quelques mots avec lui. :)
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