Dimanche au musée n°31: Jan Van Eyck
Cette semaine, quelque chose de très classique. Jan Van Eyck (1390-1441) est un peintre flamand. Les données sur ses tableaux sont assez floues. En 1434, il réalise une peinture sur bois (notez les évolutions des techniques), un double portrait d'un riche marchand toscan et de son épouse: voici Les Epoux Arnolfini
La première chose à dire, c'est que ce tableau est une belle représentation du couple. Regardez donc: les époux se donnent la main (mains jointes qui sont judicieusement le centre du tableau), et la femme semble dévorer des yeux son mari. A leur pied, un petit chien. Dans les nombreux symboles que l'on peut insérer dans un tableau, le chien représente la fidélité. Derrière eux, on aperçoit un énorme lit conjugal rouge vif. Vous l'aurez compris: ce couple est un couple solide, un engagement réel et profond. D'ailleurs, la position de madame semble assez typique de celle d'une femme enceinte. Symbole de la vie domestique, ce tableau l'est aussi par son décor. Les chaussures abandonnées là, l'espace exigu où l'on reçoit dans la pièce où se trouve le lit: c'est simple, et sans prétention. Et cela nous amène à ce qui a fait la célébrité du tableau: ce petit miroir rond, là, droit devant nous. Si l'on fait un trèèèèèès gros zoom sur ce miroir, on voit ça:
A savoir les mêmes époux, de dos, mais aussi le spectateur, visiteur, ou peintre, en tout cas celui qui nous prête son regard pour assister à la scène. Certes, la technique a de quoi donner le vertige, mais elle a surtout l'avantage de rompre la barrière entre nous et la scène, de nous faire entrer dans cette scène domestique. Bienvenue chez vous...
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