L'auteur: Henri Bosco (1888-1976) est un auteur français de formation classique, très attaché au Luberon, sa région d'adoption.

Le livre: La consigne est claire pour le jeune Pascalet: certes, au bout des prés, il y a une rivière. Mais interdiction de s'en approcher: il y a des trous d'eau mortels et des gitans qui y traînent. L'enfant résiste à la tentation... Jusqu'au jour où ses parents le laissent à la garde de la tante Martine. Profitant d'une inattention de la vieille dame, il court jusqu'à la rivière. Il monte dans une barque qui se trouve là, mais incapable de la diriger, voici qu'elle l'entraîne vers la petite île sauvage au centre de l'eau.
Un grand classique de la littérature de jeunesse. L'histoire n'est pas dénuée d'intérêt. La tentation à laquelle l'enfant cède l'entraîne de danger en périls. Mais j'ai trouvé l'ensemble de ces dangers globalement bien plats. Face à un lieu dont on lui a fait tant d'images inquiétantes, l'enfant ne réagit que par l'émerveillement, même quand la barque est emportée par le courant ou qu'il croise les fameux bohémiens. J'attendais plus de tension, j'ai trouvé l'effet bien terne. Le seul passage qui ait tempéré un peu cette impression est celui du monstre par lequel Pascalet et son ami bohémien s'imaginent être suivi. Ce qui est mis en avant, c'est une rivière riche, vivante, luxuriante et fascinante sans pour autant être inquiétante ou sauvage. La survie pour un enfant égaré y apparaît somme toute bien simple. Le ton suranné du livre ne rattrape pas cette lenteur et ce manque de profondeur. Ça se lit, mais sans plus.
De plus, j'ai eu l'impression d'une histoire sans grande surprise, donc très accessible aux jeunes lecteurs, mais d'une langue inutilement complexe. De fait, j'ai du mal à imaginer à partir de quel age ce livre peut réellement être abordée. Dommage.

La Note de Mélu:

Note_2

L'enfant et la rivière

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