L'auteur: Haruki Murakami (né en 1949) est un écrivain japonais. Il est surtout connu en France pour Kafka sur le rivage.

Le livre: D'une part, un informaticien est engagé par un savant un peu décalé qui le convoque dans le sous-sol d'un immeuble qui se prolonge vers une rivière souterraine. Malgré ses lèvres qui remuent, la fille qui l'accueille ne produit aucun son, et pour cause: le savant en question, grand-père de la malheureuse, travaille sur la manière de couper le son. Engagé pour crypter des données suivant une méthode toute particulière, il s'aquitte de sa tâche sans trop se poser de question. Mais le vieux savant lui remet un étrange crâne d'animal avant de disparaître, et deux gros bras débarquent pour mettre à sac son appartement. D'autre part, un homme arrive dans une étrange ville entourée de murs très hauts. Il devient lecteur des vieux rêves, on le sépare de son ombre et il se demande pourquoi l'on doit faire rentrer les licornes dans la ville tous les jours.

Oui, ces deux histoires intercalées se rejoignent à la fin du livre. Non, je n'ai rien fumé avant d'écrire mon résumé. Oui, je l'avoue, moi non plus je n'ai pas tout compris. Je serai incapable de vous dire de quoi parle ce roman, quel est le rapport avec le titre, ou quoi que ce soit d'autres. Certes, il en émane une poésie un peu loufoque. Le roman se réclame d'un Alice au pays des merveilles pour adulte. Mouais... Si j'ai à peu près suivi l'histoire de l'informaticien, c'est tout simplement parce que lui non plus ne comprend rien, et que je me suis sentie moins seule, moins à l'écart du livre. Car globalement, j'ai eu l'impression de ne jamais rentrer dans cette écriture fleuve qui fourmille de détails et de digressions, mais qui n'explique jamais rien sur le monde dans lequel se situe l'action: qui sont les personnages? Où sont-ils? que font-ils? Rien n'est clair et pour être franche, ça a fini par me lasser. J'ai néanmoins poursuivi ma lecture pour savoir quel improbable animal avait fourni le crâne si bizarre. Quant à l'autre pan de l'histoire, là, j'ai complètement décroché: à l'issu de ma lecture, je ne sais toujours pas ce que fait un lecteur des vieux rêves. Et si j'ai bien compris le rapport entre les deux histoires à la fin, il m'a profondément déçu, puisqu'il apparaît à la fois terriblement bateau et extrêmement compliqué. Une espèce de prise de tête gratuite à laquelle je n'adhère guère.

La note de Mélu:

Note très subjective: ce roman ne parle visiblement pas le même langage que moi.

Ce fut une lecture commune avec Martial, qui a, je l'espère, plus apprécié cette lecture.

La fin des temps

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