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Ma bouquinerie
8 septembre 2013

Le Baby-Sitter - Jean-Philippe Blondel

Le Baby SitterAlex n’a plus le choix. S’il veut continuer à avoir son indépendance d’étudiant sans mendier à sa mère, il faut qu’il se trouve un job. Mais bon, le fast-food et autres animations pour enfant, très peu pour lui… Donner des cours et aider pour les devoirs, pourquoi pas. Ou garder des enfants, il paraît qu’il y a de la demande. Il dépose donc une annonce chez sa boulangère. Celle-ci est amusée: un grand gaillard de dix-neuf ans, baby-sitter? Et pourquoi pas, après tout? Elle devient sa première cliente. Et peu à peu, le bouche à oreille fonctionne: le baby-sitter est de plus en plus demandé. Petit à petit, il devient presque un ami de la famille, et s’immisce dans ces couples qui parfois ont plus besoin de nounou que leurs enfants. Le voici qui devient le confident de Mélanie, la boulangère qui ne l’est que pour soutenir son mari boulanger; il devient le héros des parents d’Emile après l’avoir sauvé d’une asphyxie accidentelle; il devient l’admirateur d’Irina, la belle russe si gentille mais si lointaine; il devient l’ami de Marc, le père obligé de vivre seul la semaine depuis la mutation de sa femme. C’est un véritable parcours initiatique qui commence: qui est-il par rapporte à tous ces gens qui le font entrer dans leur vie ?

J’ai beaucoup aimé le concept de départ de ce livre. Le héros m’a au départ beaucoup séduite: un peu paumé entre sa vie d’étudiant, sa recherche de l’amour, son rôle auprès de ses clients, leurs petits malheurs comme leurs grands drames. Le fil rouge de la découverte petit à petit que les adultes aux aussi ont finalement besoin d’avoir quelqu’un à la maison est plaisant, et l’on découvre peu à peu, sous le vernis, la vie torturée de tous. J’ai beaucoup aimé sa façon de tisser des liens avec Marc, le père esseulé, qui lorsqu’il rentre le soir le retient pour boire un verre. Pour Alex, on a réellement l’histoire d’un passage à l’âge adulte, où l’insouciance n’est plus de mise et où la vie n’est qu’un questionnement permanent: que faire, qui aimer, comment s’accorder, comment garder sa place près des siens tout en étant soi-même… C’est humain et touchant, parfois un peu philosophique même.
Cependant, j’ai trouvé qu’à la longue, l’histoire s’essoufflait, manquait de rythme. Les errances amoureuses d’Alex ne vont nulle part. Le personnage d’Alex lui-même reste finalement assez plat et égal: il réagit peu, exprime peu, semble en retrait tout le long du livre et j’ai souvent eu envie de lui mettre un bon coup de pied aux fesses. Et autour de lui, les histoires des uns et des autres semblent sombrer de plus en plus. J’ai trouvé que ce roman s’enfonçait dans le pessimisme page après page et qu’il manquait cruellement d’une bouffée d’air, d’une lumière, de quelque chose pour l’équilibrer, quelque chose de plus significatif que la scène finale. J’ai donc eu du mal à avancer et je reste un peu sur ma faim.

La note de Mélu:

Note 3

Mi-figue, mi-raisin.

Un mot sur l’auteur: Jean-Philippe Blondel (né en 1964) est un écrivain français et professeur d’Anglais. D’autres de ses romans sur Ma Bouquinerie:

G 229

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Commentaires
L
j'en garde un bon souvenir, mais flou...
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L
J'ai eu la même impression que toi en le lisant, ca s’essouffle à la longue :-s je m'attendais à un rebondissement génial ... et rien ^^ <br /> <br /> Bonne soirée Mélusine ! :-)
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Ma bouquinerie
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