Le club des incorrigibles optimistes - Jean-Michel Guenassia
L'auteur: Jean-Michel Guenassia (né en 1950) est un auteur français dont ce roman a été présenté comme le premier, même s'il s'était essayé au roman policier dans les années 1980.
Le livre: Nous sommes dans la France des années 1960. Michel Marini a douze ans et une famille composée par la fatalité plus que par l'amour. Très mauvais en mathématiques, il vivote au lycée Henri IV en copiant sur son ami Nicolas, et dévore livre sur livre au point de lire même en marchant. Il joue au babyfoot au Balto, un bar dans lequel une arrière-salle accueille un club d'échec un peu particulier. Composé d'Igor, Leonid, Tibor, Imré, tous ayant fui le communisme stalinien et venus chercher refuge en France après avoir abandonné femme et enfants. Peu à peu, Michel parvient à intégrer le club, d'abord en spectateur, puis en joueur débutant...
Bon. Premièrement, je ne comprends absolument pas comment on a choisi les lycéens qui ont attibué un prix Goncourt à ce roman tellement le contexte historique, politique et social m'a paru compliqué et sinueux. Je m'y suis complètement perdue (et il m'a rappelé d'épouvantables souvenirs scolaires). J'en déduis que je n'ai pas dû comprendre ce roman, parce que je suis restée en-dehors tout le temps. Je n'ai pas accroché à l'histoire de famille de Michel que j'ai trouvé extrêmement compliqué sans qu'on ne fasse rien pour nous aider à la suivre et sans que sa complexité n'apporte grand-chose à l'histoire. Je n'ai pas non plus compris grand-chose aux histoires de son frère, révolté contre sa mère, engagé dans la guerre d'Algérie qui sert de toile de fond que l'on effleure sans vraiment l'aborder. Je n'ai pas non plus compris pourquoi il s'accrochait autant à cette Cécile, la petite-amie de son frère, qu'il suit comme un petit toutou bien docile sans pour autant se dire amoureux d'elle, qui l'appelle petit frère mais qui le fuit à la première occasion, dont la seule ambition est de faire une thèse de littérature ou une fac de psycho et qui fait une tentative de suicide lorsqu'elle se fait plaquer (c'est une caricature de personnage féminin cette fille, mon dieu...). Et en relisant ce que j'écris, je me pose de sérieuse questions sur le titre: où est l'optimisme? Tous les personnages semblent se débattre avec la grisaille, la ruine, le déchirement, la trahison, la mort. Si optimisme il y a, il n'est pas du tout parvenu jusqu'à moi. Au contraire, j'ai trouvé l'ensemble très long, rien n'est fait pour rendre vivant les aventures des différents personnages qui prennent la forme de récits très compacts et très factuels sans lien les uns avec les autres. Seule l'histoire de Michel et son évolution m'a empêchée de fermer le livre avant la fin. Quand je relis la quatrième de couverture, annonçant un "terrible secret", j'ai l'impression d'avoir un peu été flouée sur la marchandise.
La note de Mélu:
Une lecture trop laborieuse pour moi.
Merci à et aux éditions pour ce partenariat.
Un titre pour la catégorie "Sport de Loisir":
Cela fait un livre de plus pour le Challenge "Une année en Russie"!