Dimanche au musée n°59: Léonard de Vinci
Cette semaine, un grand classique remis récemment au goût du jour grâce à Dan Brown: Léonard de Vinci (1452-1519) est un touche-à-tout qui a toujours énormément fasciné. Je ne suis pas spécialement fan de son style de peinture que je trouve généralement assez fade (pas taper...) mais il y a cependant un tableau signé du maître qui m'intrigue et dont j'avais envie de parler, La Dame à l'hermine.
Se détachant sur un fond uni, la figure de cette femme est étonnament lumineuse. Un voile serré enserre ses cheveux, un lien autour du front, un collier de perle noirs autour du cou: son visage, fin, d'une grande pureté, semble dégagé et mis en valeur à tous points de vue. Elle est représenté de trois-quart dans une position inhabituelle pour l'époque: le corps est tourné vers la gauche, mais la tête en plein mouvement vers la droite, comme si elle répondait à un appel, donnant un certain dynamisme malgré l'immobilité de la pose. Ce qui renforce ce mouvement est bien sûr le mouvement de l'hermine, elle même tournée aussi vers la droite, comme si c'était par là que tout se passait. Que se passe-t-il donc dans ce hors-champ qui distrait la femme et la bête? Parlons-en, de cette hermine. Elle semble surprise, encore à moitié allongée sur le bras de sa maîtresse, mais prête à bondir. Sa fourrure blanche en fait un animal d'une grande pureté, faisant écho au visage lumineux de la femme, à la fois familier et encore un peu sauvage. La réciprocité entre la femme et l'animal, peinte avec un même soin et une même finesse, me touche beaucoup.
Qu'en pensez-vous?