Désert
L'auteur: J. M. G. Le Clézio est un des auteurs qui me tiennent à coeur. Il m'avait fait rêver dans Lullaby, un peu déçue dans L'Africain, enchantée dans Diego et Frida ou encore dans Le Chercheur d'Or. Il est aussi lauréat du Prix Nobel de littérature 2008.
Le livre: Deux histoires en parallèle forment ce roman. D'abord celle de Nour et de sa tribu de touaregs, les hommes bleus du désert, dans les années 1910, et de leur marche interminable dans les sables. Bien lontemps après, celle de Lalla, jeune fille descendante de ces touaregs, qui s'émerveille de la beauté du désert, de la mer et du ciel, même si elle vit dans un bidonville. Même les guêpes qui bourdonnent au-dessus de cette pauvreté permanente sont ses amies. Parmi ses amis aussi, Hartani, le jeune berger muet. D'ailleurs, ils prévoient de s'enfuir, tous les deux. Mais ce n'est pas si simple, et la réalité du bidonville finira par rattraper Lalla.
J'ai dû broder pas mal autour de ce résumé pour le construire parce que très honnêtement, je garde peu de souvenirs de ma lecture. Je suis passé complètement à côté de l'histoire de Nour, rédigée entièrement à l'imparfait et où tout est fait pour abolir l'action et pour créer une ambiance hors du temps. Malheureusement, je l'ai ressenti comme extrêmement statique et très ennuyeuse. Le personnage de Lalla lui non plus ne m'a pas vraiment touchée: complètement en-dehors de notre réalité, j'ai hésité entre la considérer comme un personnage surréaliste à la Nadja et une illuminée voire attardée qui refuse d'assumer sa part de réel. Les seuls passages auxquels j'ai accroché sont justement ceux où elle travaille comme femme de ménage dans un hôtel miteux, parce que son détachement y prend du sens. J'ai eu l'impression d'une ébauche, de quelque chose qui ne parvenait pas à fixer ce mélange d'onirisme et d'ethnologie.
La note de Mélu:
Une lecture qui me laisse déçue. Du petit Le Clézio.
2 / 3