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Ma bouquinerie
25 février 2010

Les Noces barbares - Yann Queffélec

quefelec L’auteur: Yann Queffélec (né en 1949) est un écrivain français plutôt prolixe. Il début sa carrière dans les années 1980. Les Noces barbares a reçu le prix Goncourt en 1985.

Le livre: Nicole a quatorze ans lorsqu’elle tombe enceinte, violée par Will, un soldat américain dont elle était tombée amoureuse, et deux de ses camarades. L’enfant s’appelle Ludovic: elle le hait, il lui renvoie sa honte en plein visage et les yeux de son père dont il a hérité. Caché dans le grenier de ses grand-parents, sans éducation, sans parole, sans amour, vivant comme un animal, presque sans nourriture, Ludo grandit. De temps en temps, une amie de sa mère, Nanette, vient s’occuper de l’enfant. Mais celui-ci recherche à tâtons l’amour d’une mère qui le rejette de toutes ses forces.

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre. D’abord parce que j’ai eu l’impression que l’auteur en faisait trop: trop dans le lugubre, trop dans la violence, trop dans le sale, trop dans la déchéance, trop dans le pathétique et le misérabilisme. A force, ça fait franchement cliché, voire pas crédible du tout. J’ai persévéré et j’ai fini par m’attacher à ce petit garçon qui fait son apprentissage seul. J’ai fini par trouver de la profondeur dans les personnages du beau-père et du demi-frère, qui avec tous leurs défauts tentent de réintégrer Ludo au monde dans lequel il n’aurait jamais dû naître. J’ai donc lu ce livre avec intérêt, mais sans grandes émotions, volontiers mais sans être transporté. Jalonné de fous, de personnalités déviantes et perturbées, ce roman semble construit pour que le lecteur soit en permanence en train de chercher un sens. Trop de psychanalyse mise en avant m’a un peu déçue: les personnages sont à interpréter, à décoder, du début à la fin. Du coup, ils ne m’ont pas conquise. Je n’ai rien contre les romans qui font réfléchir, mais là, j’ai eu l’impression que c’était l’unique finalité. Un peu de spontanéité, de poésie, d’art pour l’art, d’espoir peut-être… m’aurait fait plaisir.

Je remercie très chaleureusement Maggie, qui e eu la gentillesse de m’envoyer ce livre.

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Commentaires
L
Je rejoins à peu près tout avis. J'aurais pensé être plus emballée que ça.
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A
Pour être honnête moi ce livre je l'ai beaucoup appréciée malgrés son athmosphère trés misérable je l'avoue mais il reste trés interressant et enrichissant .
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M
J'ai beaucoup entendu parler de ce livre, ou lu des billets... Mais je n'ai encore jamais franchi le pas. Trop d'avis mitigés...
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A
Pour être honnête moi ce livre je l'ai beaucoup appréciée malgrés son athmosphère trés misérable je l'avoue mais il reste trés interressant et enrichissant .<br /> Résumé:<br /> Nicole a 14 ans lorsqu'elle tombe enceinte, violée par un jeune soldat américain, Will, dont elle était tombée amoureuse.Son enfant se nomme Ludovic. Celui-ci vit les sept premières années de sa vie chez ses grands-parents, caché dans un grenier. Durant cette période, il est totalement délaissé, ne mange que très peu et reste seul, sans aucune pitié de sa mère ou des parents de celle-ci.<br /> Nicole se marie ensuite avec Micho. Malgré la protection de Micho envers Ludo, sa mère réussit à le placer dans une institution pour débiles légers. Ludo y reste quelques mois, mais ne voyant pas sa mère lui rendre visite, il plonge dans une profonde tristesse et décide de s'échapper. Il part loin, perdu, il trouve refuge dans un vieux navire abandonné au bord de la mer. Il devient ami avec le "propriétaire" de l'épave sur laquelle Ludo vit alors que ce vieil homme vit dans une caravane non loin de la mer... il autorise donc Ludo à habiter sur son ancien bateau. Ludo écrit des lettres à sa mère.<br /> Un jour, Nicole vient voir son fils et fait mine de s'excuser pour tout. Elle est en réalité envoyée par la directrice de l'institut, qui ne veut qu'une chose, le faire enfermer. Mais Ludo, bouleversé, se laisse entraîner par son émotion et tue sa mère. Son seul désir était de retrouver sa mère, il se laisse emporter par la mer avec elle...
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C
Ce livre m'a scotchée. Je le trouve d'une cruauté terrible, depuis la scène du viol de la "mère", qui entache les quelques jolies premières pages, jusqu'aux derniers mots.<br /> Et pourtant, je trouve qu'il nait une poésie de cette horreur même. Mais je ne sais pas si j'aurais le courage de le relire un jour...
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