Premier amour, dernier amour
L’auteur : Susie Morgenstern (née en 1945) fait ses études aux Etats-Unis, puis en Israël, pour terminer en France. Elle enseigne l’anglais à l’Université de Nice, écrit ses romans pour enfant directement en français.
Le livre : Elle a dix-huit ans, elle est américaine et
étudie à Jérusalem. Il est français, parle à peine l’anglais, participe à un
colloque scientifique. Lorsqu’elle l’aperçoit au resto-U, c’est le coup de
foudre. Elle en est sûr : c’est lui et pas un autre. Peu importe l’avis
des amis, la famille, les différences : elle est amoureuse.
Enfin
un auteur pour la jeunesse qui ne prend pas les enfants pour des analphabètes.
La langue est très riche, sautille d’une phrase à l’autre, bourrée d’humour et
d’émotion. Elle ne s’embarrasse pas de fleurs bleues ni de fausse pudeur. Elle aime,
point, c’est comme ça et pas autrement. Elle n’est pas parfaite, trop grosse,
mal habillée, pas féminine, mais peu importe. Le roman (largement
autobiographique qui plus est) file à toute vitesse de Jérusalem à Paris, de
Nice à New York. Derrière le ton enjoué et l’indéfectible optimisme de la
narratrice se dessinent toutefois des aspects plus graves (on devine que l’élu
de son cœur souffre de dépression lorsqu’elle le rencontre). Arrivera-t-elle à
la rejoindre, à le convaincre que c’est elle et pas une autre ?
Je
connaissais Susie Morgenstern de réputation. J’adhère à 200%.